Hier soir, j'ai réalisé une vieille promesse que je m'étais faite à moi-même.
Aller une fois dans ma vie en pèlerinage à la patinoire de Boulogne-Billancourt.
Pourquoi cette promesse ?
Tout simplement parce que sans l'ACBB pas de Brûleurs de Loups.
C'est le président de l'époque de l'ACBB, Philippe Potin (héritier des supermarchés Félix Potin) qui a payé la construction de la patinoire du boulevard Clémenceau et c'est lui qui a envoyé à Grenoble Gaëtan "Pete" Laliberté. Ce dernier faisant venir trois joueurs de l'ACBB devenus mythiques aux BDL : Jean-Claude Sozzi, Jean-Claude Laplassotte et Michel Latour. Sans oublier Jimmy Biguet qui lui venait du club voisin de Paris Molitor mais qui évoluait à la patinoire de Boulogne.
Donc, hier soir j'ai réalisé ce "rêve".
Alors certes, l'affiche n'était pas top : 8e de finale de D2 entre les Tigres de l'ACBB et la Roche-sur-Yon, mais ce n'est pas grave.
Le score final est de 7-2 pour les Vendéens (1ers de leur poule et 9 joueurs étrangers) et même s'il n'y avait que 3-2 à la mi-match, on se doutait bien que le suspense ne serait pas de la partie.
Car l'ACBB n'est plus l'ombre du club mythique qu'il a été.
Seulement 13 joueurs, pas de gardien remplaçant et une équipe de niveau D3, totalement amateure, sans aucun renfort étranger, qui a sauvé sa saison en évitant à l’ultime journée les Play downs.
50 000 euros de budget, très peu de public, malgré une entrée gratuite et surtout aucun soutien réel, ni du club omnisport de l'ACBB, ni des collectivités locales et aucune aide des très nombreuses grosses entreprises qui ont leur siège national à Boulogne-Billancourt.
Pourtant ce club a été 3 fois champion de France, 7 fois vice-champion de France et deux fois 3e
L'ACBB c'était surtout comme l'avait titré un journal suisse "4 lettres qui font trembler l'Europe" avec leurs trois victoires consécutives dans la Coupe Spengler entre 59 et 61.
Après trois victoires de suite, normalement, le club récupère le trophée sauf que l'ACBB n'est toujours pas parvenu en 2015 à récupérer cette coupe, visiblement pour de sombres histoires de rivalités entre clubs parisiens.
Donc ce club a une vraie histoire, on voit d'ailleurs dans l'entrée une plaque sur l'inauguration de la patinoire en 1955 et la photo de la première équipe à y jouer en 1956, mais désormais tout le monde s'en fout. D'ailleurs dès le match terminé, il faut vite quitter les lieux, car Vert Marine qui gère la patinoire doit faire rentrer la foule du samedi soir pour la séance publique.
C'est à pleurer !
mais bon, avec aucun moyen, juste de l'envie et ce maillot orange et noir mythique, les Tigres 2015 sont parvenus a déjouer tous les pronostics et à se maintenir en D2
Cela m'a fait penser à nos anciens de l'ACBB, eux aussi vieillissent, et il serait quand même temps que les BDL leur rendent hommage.
Je ne sais pas ce qu'attend notre club...