Alors apparemment, je n’ai plus le droit de propager des rumeurs infondées, moi qui allait justement vous annoncer les signatures de Lessard, Treille et Mathieu Roy ! Ces annonces, je ne les ferai donc pas.
Je sais que sur ces pages, il y a des personnes assez novices en hockey comme jo71, riepic ou Bruno. N’écoutant que mon grand cœur et mon sens du service, je vais donc me fendre de quelques lignes pour leur présenter ceux qui vont être amenés, qui sait, à enflammer la tanière des Bruleurs.
Mes amis,
Aujourd’hui nous recrutons Mathieu Le Blond.
Alors que la presse nous serine quotidiennement que la république vacille, attaquons donc pas le plus aristocratique des grenoblois. Issu d’une des plus grandes dynastie hockeyistique dauphinoise, le petit Mathieu vient au jour de septembre 87 comme son numéro de maillot ne l’indique pas. Avec un papa et un oncle qui font lever Clémenceau hebdomadairement, il n’est pas étonnant que l’enfant naisse avec des patins aux pieds, ce qui soit dit en passant est vachement plus pratique pour la césarienne. Dès son plus jeune âge, Mat grand au point de surplomber de son unique cheveu ses petits copains, imite son papa dans les travées de la patinoire : chaussé de ses chaussures noires, il pousse la rondelle avec une canne de fortune.
Survolons les années et tel Suzzarini au pays des kangourous, rapprochons nous de Pôle Sud. Sous l’air Blache, dans les équipes de jeunes Mathieu sème la terreur dans les défenses au coté de Sacha Treille à tel point que du coté du mineur on parle encore de Le Blond, la brute et le truand. C’est à dix huit ans que la carrière de Mathieu bascule. Le directeur sportif de l’époque est pris d’une de ses illuminations dont il est coutumier et tranche : une ligne avec Treille et Le Blond chez les BDL, cela ne marchera jamais.
Il a alors une proposition pour s’engager chez les scorpions champions, mais à défaut de haut rhin, il va choisir le Barin. Mathieu se retrouve donc à s’exiler chez les bouseux … euh … à Villard. C’est là bas qu’il aguerrit son cœur et son âme, privé de tout : eau, électricité, Charteuse et même de réseau 3G ! Il combat les ours à mains nues, escalade les fontaines glacés à mains nues, tranche des troncs à mains nues et il n’y a bien qu’au hockey qu’il n’est pas obligé de laisser tomber les gants. C’est après 5 saisons de purgatoire, que Mathieu revient chez lui. Se présentant devant la patinoire, il n’est pas immédiatement reconnu par ses coéquipiers mais sa première phrase ne laisse aucune place au doute : je m’appelle Blond, Le Blond …
Le temps passe et Mathieu a du mal à s’exprimer dans l’équipe. Combatif, élégant sur la glace, il reste maladroit devant la cage. En même temps, il joue sans ses lunettes ce qui n’est pas forcément pratique pour viser la lucarne. Dans ce monde flou, il développe néanmoins des liens parapsychologiques avec Tartoche, un autre gars de la noblesse grenobloise. Il se comprennent magnifiquement ces deux là ! Merci !
Ce sont les play off 2012 qui vont marquer l’explosion de Mathieu. Je suis aujourd’hui en mesure de vous dévoiler son secret. Sous les conseils de Dan, un expert en musique russe et fervent croyant, il s’en va faire un pèlerinage au Puy. Les lentilles qu’il va en ramener vont l’aider à régler la mire et marchant sur les traces de son père, il fait enfin lever le public grenoblois avec un cœur © Zwyckel et une précision incroyables. Dans un collectif qui se noie, il est avec son compère l’un des seuls à surnager.
On ne sait pas encore si la prescription de ce jeune diplômé en pharmacie pour la saison prochaine pour le public grenoblois seront du Valium ou du Viagra. Bon sang ne serait mentir, ce qui est sur c’est que dans le travées de Pôle Sud, l’on entends de moins en moins de blague sur Le Blond ….
PS : comme je suis sympa avec vous je vous donne même la musique idéale pour lire cette présentation :
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