Les Lions de Lyon
Bilan 2016 et intersaison :
Une nouvelle saison bien compliquée pour un club ayant pourtant un des plus gros potentiels de la ligue. Après s’être enfin rendu compte que le capitaine du navire n’était pas le bon, le changement en cours de saison fut trop tardif pour permettre de redresser la barre et empêcher la relégation. Un concours de circonstances donne au final un nouvel avertissement sans frais avec un maintien en Magnus, mais après deux années successives à jouer avec le feu, il est à espérer que les les Lions ont enfin retenu les leçons.
Pour cela, le club a choisi de conserver à la tête de l’équipe le coach de circonstance Mitja Sivic. Certes, il a su mettre en place une véritable cohésion, ce qui est la condition sine qua non pour avoir une équipe performante dans toute agglomération mettant à disposition tant de distractions extra-sportives possibles. Mais pour le reste (compétences techniques, tactiques), le risque est grand, et la marge de manœuvre mince face aux concurrents.
Défense :
Départs/arrivées :
Tommi Virtanen (G n°1) remplacé par Matija Pintaric (G n°1)
Landry Macrez (G n°2) remplacé par Sébastien Raibon (G n°2)
Slavomir Tomko (LD) remplacé par Jakob Milovanovic (LD)
Maxime Ouimet (LD) remplacé par Dominik Krammar (LD)
Johan Burlin (RD) remplacé par Matic Podlipnik (LD)
Olivier Styf (LD) remplacé par Thomas Roussel (LD)
Nicolas Lehericey (LD) remplacé par Quentin Mahier (LD)
Victor Vitton-Méa (LD) remplacé par Sébastien Valade (RD)
+ Maxime Favre-Félix (LD)
Pintaric (G n°1)
Raibon (G n°2)
Krammar (LD) – Podlipnik (LD)
Milovanovic (LD) – Roussel (LD)
Mahier (LD) – Valade (RD)
Breton (LD) – Custosse (LD)
+ Maxime Favre-Félix (LD)
Les +/- :
A l’image de l’équipe, cette défense a fait peau neuve, seuls restant Custosse et Breton dans des rôles secondaires. La reconstruction de ce pan de l’équipe est pour le moins curieuse, avec beaucoup de déséquilibres :
On se retrouve avec une excellente paire de gardiens, clairement le point fort des Lions pour le futur exercice, mais était-ce nécessaire d’aller chercher un bon n°2 lorsque le n°1 est aussi dominant ?
Pour l’arrière-garde, on se retrouve avec 9 (!) défenseurs, dont pas un seul peut être qualifié de top 2. De même, pas de droitiers sur le top 6, ainsi qu’une escouade assez modeste physiquement. Point positif tout de même, les profils défensifs ne manquent pas, ce qui devrait garantir un appui décent sur lequel construire, mais pour la relance et l’appui offensif, cela reste bien maigre.
A surveiller :
Matija Pintaric : l’atout n°1 de l’équipe. La bonne nouvelle est qu’il débute à peine ses meilleures années et devrait donc encore se bonifier avec l’expérience. De quoi donner beaucoup de sérénité à ses coéquipiers.
Jakob Milovanovic : le général de l’arrière-garde, plus par défaut qu’autre chose. Certes, c’est un bon arrière, complet et mobile, mais de là à endosser le costume de n°1…
Matic Podlipnik : gros potentiel avec déjà un joli CV pour son jeune âge. Il s’est surtout appliquer en EBEL à défendre, alors qu’il dispose de vraies habiletés de quart arrière. A voir maintenant s’il va parvenir à se lâcher dans la capitale des Gaules (et sur la glace si possible). Clairement le gros espoir de Sivic pour sa défense.
Quentin Mahier et Sébastien Valade : deux jeunes très intéressants, qui ont les qualités pour se tailler des places de titulaires incontestables dans l’effectif, y compris sur le top 4 au vu de la concurrence. Les deux sont bons défensivement, mais le premier a su montrer en junior quelques jolies dispositions offensives. L’autre est le seul droitier sur les lignes arrières, ce qui l’on confère déjà un avantage. A eux de saisir leur chance.
Attaque :
Départs/arrivées :
Benjamin Breault (C) remplacé par Roland Kaspitz (C)
Jonathan Laberge (C) remplacé par Samuel Takac (C)
Maxime Langelier-Parent (C) remplacé par Scott Fleming (LW)
Julien Lebey (F) remplacé par Gregor Koblar (LW/RW)
Eric Galdbraight (F) remplacé par Miks Lipsberg (RW)
Conor O’Donell (C/LW) remplacé par Arturs Mickevics (LW)
Fabien Métais (LW/RW) remplacé par Valentin Michel (F)
Loup Benoît (F) remplacé par Quentin Berthon (F)
Maxime Joly (F) remplacé par Kevyn Richard (F)
Mathieu Touveron (F) pas remplacé par Sébastien Delemps (F)
+ Aubin Lamirault (F)
Fleming (LW) – Kaspitz © – To-Landry (RW)
Koblar (LW/RW) – Takac © – Lipsberg b[/b]
Mickevics b [/b]– Corréia (C) – Michel (F)
Berthon (F) – Richard (F) – Delemps (F)
+ Lamirault (F)
Les +/- :
Là encore, seuls deux éléments subsistent de la saison dernière. Malgré cela, l’offensive qu’a monté Lyon est intéressante, avec bon équilibre entre buteurs (Flemming, Lipsberg), faiseurs de jeu (Kaspitz et Takac) et travailleurs (To-Landry, Koblar). De quoi constituer deux trios cohérents capable de belles choses.
Néanmoins, ce top 6 reste assez modeste terme de force de frappe, ainsi qu’en qualité individuelle. Problèmes que l’on retrouve sur les deux derniers trios avec un petit manque un peu de profondeur qui nuit à leur impact, surtout lorsqu’on voit en contraste le surnombre de joueurs en défense.
A surveiller :
Scott Fleming : Devrait être le leader de cette équipe, tant dans son impact dans le jeu que dans le vestiaire. Bon buteur, rapide, responsable défensivement et capable de prendre le poste de centre où il excelle aux engagements, il s’avérera un redoutable attaquant. De plus, il a prouvé avoir beaucoup de caractère en revenant encore plus fort d’une grave blessure l’ayant écarté de la glace presque deux saisons.
Miks Lipsberg : très gros potentiel pour cet avant au gabarit intéressant (le seul de l’équipe à 1m 90 !), même s’il doit gagner un peu (pas mal même) de muscles. Un vrai talent de buteur commençant à peine à éclore, il pourrait être une véritable aubaine pour Lyon. Il a curieusement énormément de mal à s’exprimer en sélection nationale, où il est pourtant convié chaque année. Heureusement ce n’est pas une histoire de perte de moyens dans les matchs à enjeux au vu des PO des deux dernières saisons.
Roland Kaspitz : un ex international autrichien, vétéran de poche explosif, même s’il a beaucoup perdu avec l’âge, disposant d’excellentes mains et d’une belle vision de jeu. Il devrait être le maître à jouer de l’équipe, s’il parvient à tenir le rythme, ce qui n’a rien de forcément évident. Autre point négatif, sans aucun doute lié à sa taille : il a tendance à disparaître en PO, lorsque le jeu devient plus intense et surtout physique.
Bilan et pronostic :
Ne reste que 4 joueurs du précédent exercice. Tout a donc été à reconstruire, mais est-ce une mauvaise chose ? L’équipe alignée pour cette saison dispose désormais de bonnes bases même si des choix curieux ont été fait. Certes, on peut comprendre qu’une fois de plus connaître de façon tardive le championnat dans lequel on prend part n’aide pas à mettre la main/conserver qui l’on veut forcément, mais tout de même.
A part le gardien, l’effectif n’a pas de vrais points forts ou faibles. Il est sûr qu’il manque des n°1, tant en défense et en attaque, mais malgré cela le groupe reste homogène et bien pensé. L’esprit d’équipe sera la clé dans un tel contexte, d’autant que les difficultés liées à la patinoire ne facilitent pas la vie des Lions. Une saison sereine, sans la menace d’une relégation, constituera déjà un objectif raisonnable et une belle récompense, le reste n’étant que du bonus.
9ème place, 11ème au pire et 3ème au mieux